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 La Poésie de Du Bellay.

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Du Bellay
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Messages : 4
Date d'inscription : 07/01/2010

La Poésie de Du Bellay. Empty
MessageSujet: La Poésie de Du Bellay.   La Poésie de Du Bellay. EmptyDim 10 Jan - 23:11

Friedrich Wilhelm se promenait par hasard le long des colonnades de cette partie inconnue à sa mémoire d'un monde fort coloré, fort luxuriant, à la rigueur printanière d'une sorte d'ersatz de l'Éden qui aurait tout de même pu prétendre à son titre avec une humilité frôlant la noblesse du véritable paradis originaire, à jamais égaré par les hommes. Charmé par ces lieux, l'Empereur se disait que s'il avait voulu que son destin soit inféodé à des valeurs, à une maison, c'eut été parmi La Confrérie qui aurait voulu évoluer en égal. Mais, hélas, sa propension à la destruction, l'enfer lui dévorant le sein et la croix de Lucifer lui brûlant le dos, la nuque et l'épaule d'une balafre fumante, alliée à sa puissance et le charisme de son port, le vouaient toujours à une perdition par les flammes d'une gloire monstrueuse et malsaine. De fait, le poète préférait se préserver de ses faiblesses et ne soumettant pas sa tête à la tentation d'un étendard à servir.

Des hommes étaient nés pour servir, d'autres pour mener, certains pour construire, pour écrire, certains pour procréer, d'autres pour bâtir ou chasser, chaque être disposait d'une inclinaison particulièrement grande pour telle ou telle discipline et c'est en la trouvant que l'individu s'accomplit. Certains hommes vivent une vie entière, perdus et n'ayant pas réussi à trouver exactement la portée de leur talent, leur empreinte dans les crevasses des roches fossilisées. Et d'autres, par chance ou d'autres choses plus obscures car mieux définies, effrayantes, d'autres la trouvent tôt et deviennent incroyables de la maîtrise de leur dimension. Certains hommes, alors, naissent pour régner. Leur charisme et leur charme, la puissance de leur esprit, leur exigence inébranlable, leur absence totale de pitié et de compassion, leur volonté indomptable, la rapidité et l'incroyable souplesse de leurs calculs en font des Maîtres absolus et parfaits mais des humains sombres, dévastateurs et malheureux. Certains acceptent leur charge et vêtissent leur fonction comme leur main d'un gant noir et luisant dans l'obscurité d'une pleine lune. D'autres s'exilent en se jetant sur les armes de leurs ennemis, puis prennent les haillons de vagabonds, le bâton du pèlerin et si des fois, leur orgueil les amène à jouer les bardes pour raconter leur propre histoire sous les allures d'hommes impossibles, ils ont le souhait général de ne pas s'exposer à leur dimension. Ils savent trop ce qu'ils y sont puissants et malheureux.

Pour certains être, la destruction et la force sont des accomplissements perditifs.

Friedrich Wilhelm soupira. Il se dirigea vers les tableaux d'ardoise de moire, suspendus sous les auvents, s'approcha d'un des vierges de l'endroit et, saisissant une craie blanche, il écrivit ces quelques vers:

La Prière.

Ô roi le trois fois grand, trismégiste Satan
Devant qui les palais ferment portes et danses,
Ô toi que prend le sot pour fait de ses vengeances,
Toi Miséricordieux : voile ta main d’un gant.

Car deux mille ans durant on brisa le titan :
Sans comprendre jamais les maux de tes errances,
Métaphore sans foi faite d’intolérances,
Pour solitude en don et tuer le mieux brillant.

On décora ton front de cornes et de crocs,
Et l’on mit sur Sa croix ta carcasse et tes os,
Puis l’on fit aux vertus l’artistique blasphème.

J’ai connu cet enfant dont tu fus l’anathème
Et je l’aime, crois moi, autant que je le puis.
Fais de moi ton écho, et les médiocres fuis.

Bilip.

Mais non, je vais bien, je te rassure, Prunette...

Bilip nouuh...

Mais si. Tiens, regarde, l'arc-en-ciel. Il faut que tombe la pluie pour que monte le prisme. Certaines choses ne peuvent être belles que dans le chagrin.
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